 Sujet: Les Ämes en Peine Mar 30 Nov - 0:37 | |
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Un texte avait été excavé des archives religieuses, à la demande du prêtre Volbert, et retranscrit par l'érudite du Saint-Concile, avec quelques annotations qui avaient simplifié le vieux (et dense) texte sur le rite en Sept étapes. - Sydonia Strauss a écrit:
- Les âmes en peine
1 - L'Introduction
La première étape du rite sera de présenter aux vivants le processus, d'assurer des bonnes dispositions de corps et d'esprit du célébrant comme des gens présents. La connaissance demeure arme du fervent, à ne pas négliger dans sa panoplie. Un subit élan d'incompréhension et de trouble de la part des gens présents peut vite faire tourner un rite de communion au vinaigre, ou encore rendre une âme autrement paisible agressive, si elle se sent elle-même, ou sent une chose lui tenant à coeur, menacée.
2 - La Protection
Pour approcher, et communier avec une âme est de se bénir soi-même ainsi que les participants au rite. L’approche de cette âme doit se faire sous le regard bienveillant de l’Étranger, en l’attente de son ascension au Père. L’appel au Père permet également au Juriste céleste de se préparer à l’arrivée de l’âme. Nous prescrivons au célébrant de nommer l’âme par son nom dans le rite de bénédiction, s’il est connu. L’objectif de cette étape est de protéger tant l’âme à élever que le célébrant, ainsi que les parties prenantes (pour éviter une possession, une agression).
3 - L’Appel
Les âmes en peine ont parfois une perception altérée des choses du monde matériel. Certaines sont figées en souvenirs, certaines, oublieuses d’être décédées. Certaines ne voient pas tout de ce monde, ou perçoivent les choses différemment. Les âmes en peine peuvent avoir des élans d’agressivité inopinés, ou impromptus. Il importe, lors de l’appel, d’invoquer l’âme perdue à la présence par différents moyens : l’usage du Nom usité du vivant, ou celui usité de façon posthume si l’âme l’a exprimé, la présence d’êtres chers ou proches parents de sang de l’âme perdue, la présence d’objets chers ou significatifs à l’âme. Durant cette étape, le célébrant devra clairement exprimer ses desseins à l’âme, et ses intentions de la libérer de son errance.
4 - La Communion
Lorsque l’âme se manifeste, nous encourageons à établir un lien. Si l’âme est capable de communiquer via la parole, cette étape est aisée et le célébrant (ou le groupe) et l’âme peuvent échanger. Lorsque l’âme n’a plus de capacité d’expression, l’écrit peut être une solution. La disposition d’un alphabet avec un objet permettant de pointer des lettres, ou d’outils d’écriture peuvent permettre à l’âme qui a encore un impact physique mais plus capacité de parole de s’exprimer. Autrement, dans le cas ou l’âme n’a plus assez d’empire sur le monde matériel pour communiquer par le contact ou la parole, l’usage de la formule « Ahn Mi Sah Ko » est de mise. Elle permet d’établir une communion d’esprit à esprit, et au célébrant d’entendre la voix de l’âme en sa propre psyché. C’est une manœuvre qui impose le rite protecteur préalable : il peut être tentant à l’âme de s’attacher au corps et à l’esprit du célébrant pour ensuite le hanter, voire, aller jusqu’à la possession si l’âme est habitée de desseins malveillants. En usant de ces différentes méthodes (dites, du spiritisme) le concerné peut communier avec l’âme, pour mieux comprendre les raisons de sa permanence en ce monde, malgré son trépas.
5 - L'Apaisement
Si l’âme est agressive, une étape intermédiaire, dite de l’Apaisement, est recommandée. Il se peut qu’il soit nécessaire de piéger l’âme en un objet permettant de la contenir (comme la lanterne des âmes) pour une durée –brève-, le temps que l’Expurgation se fasse.
6 - L’Expurgation
L’âme reste souvent derrière pour deux raisons majeures : en premier lieu car un nécromant aura troublé les derniers rites ou instants de l’âme (délibérément ou non) par ses pouvoirs, la condamnant à l’errance éternelle en ce monde ou la hantise d’un lieu donné. En second lieu, parce que l’âme se serait donné une mission personnelle, qu’elle juge inachevée, et reste délibérément derrière (et hors de portée de son ascension). Le célébrant a pour rôle de briser les chaînes qui ont été imposées à l’âme par un parti tiers (le nécromant) ou encore elle-même (par ce sentiment du devoir à performer au-delà de la fin de sa vie), pour faciliter son ascension vers les Sept et la complétion du cycle de la vie du défunt. Dans le premier cas, un rite de purification s’impose. Dans le second, la rationalisation et l’aide à l’âme est de mise pour que l’âme consente à s’abandonner à l’Étranger et au jugement du Père, une fois sa paix trouvée.
7 - La Célébration
Le célébrant se devra d'avoir une ultime prière pour l'âme défunte, et accompagner son ascension vers l'au-delà d'un plaidoyer pour le Père. Il pourra inviter les présents à plaider pour l'âme défunte au-devant du Père afin que le jugement du Juge des Juges soit clément. |
| Sydonia Strauss
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