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Elle connaissait bien les alentours.
Elle avait l'habitude de roder parfois comme un fantôme.
Sa discrétion était un de ses atouts qu'elle développait depuis son enfance.
Longer les murs en s'imaginant que son corps était un courant d'air.
Il y avait de ses courants d'air, lourd et chaud qui nous réconforte en fin d'une journée de labeur,
quand le soleil se couche et que la lumière est rouge.
Et puis il y a de ses courants d'air, qui nous font frissonner,
comme un mauvais présage, ou comme une main habile qui vient vider vos poches.
Elle avait les yeux rieurs, le sourire malicieux.
Elle avait pour habitude de décocher ses flèches, avec un rituel bien à elle : en soufflant un brin d'air dessus.
Souffler le chaud... souffler le froid ? Se demandait-elle.
Elle concluait : nuançons ce souffle, que cette flèche soit comprise dans sa légitime violence. Espérons que mes prières soient entendues.
Elle réfléchissait à la justice.
Elle soufflait, décochait flèche après flèche.
Elle se pinçait les lèvres et s’essoufflait :
et quand le soir, dans vos impromptus châteaux,
vous allez embrasser vos enfants,
votre bonne conscience,
au regard des 7 divinités,
vous avez probablement,
sur vos mains d'inconscient,
plus de sang,
que nous les désespéré.ées,
qui avons prit les armes,
pour sortir de notre désespoir.
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