[Livre de Vocation] La Voie du Guerrier

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Ven 1 Oct - 14:55

La petite cléricale était bien embêtée, lorsque venait le temps d'écrire un ouvrage sur la guerre, et son art (tout sauf) raffiné.

Elle n'avait jamais, au contraire de ses frères et cousins, porté les armes ou pourfendu des créatures. Loin de ses ancêtres, on ne l'aurait pas imaginée renvoyer du pirate levantais à la mer. Ça non!

Et pourtant, les rues de Valcoeur et les terres de l'Empire regorgeaient d'aspirants guerriers, avides de faire leurs preuves, de portée l'épée (ou autre chose) et d'un jour recevoir les éperons d'or au gré d'un fastueux adoubement qui les anoblirait. Pour ces gens avides de connaissance, elle eut une idée.

Et elle s'attela à la composition d'un livre de base, qui trouverait des compléments plus tard, au gré d'observations... sur le terrain.

Un nouvel ouvrage vint garnir les étagères de la bibliothèque, en provenance du Septuaire.

Sydonia Strauss a écrit:: La Voie du Guerrier

Si cet ouvrage a été écrit par quelqu’un sans l’expertise du champ de bataille, ou l’expérience de grandes mêlées, il vient toutefois avec une bonne nouvelle : vous et moi sommes tous deux néophytes faisant ensemble nos premiers pas sur la voie du guerrier. Hourra?

La première chose revient d’examiner les pratiques guerrières à l’aulne de l’Histoire (avec un grand H, celles avec un petit h sont parfois ennuyeuses).

Et une chose distingue les guerriers d’excellence de leurs homologues moins excellents (donc, vaincus dans le meilleur cas, morts dans le pire). La stratégie. La stratégie n’implique pas nécessairement la préparation de grands plans au préalable, mais, surtout, la versatilité et l’adaptabilité. Face à l’adversaire, son environnement, et les circonstances.

Pour le guerrier néophyte, quels sont les éléments à considérer :

1- Le choix des armes

Le guerrier peut choisir parmi une foule d’objets qu’il peut empoigner à une ou à deux mains pour massacrer son prochain et les créatures qui rôdent sur les terres de l’Empire. Les armes de taille (faites pour tailler, comme leur nom l’indique : des haches, des hallebardes, ou des épées). Les armes contondantes (faites pour blesser sans couper, notamment par l’écrasement, comme : des masses, des bâtons). Les armes d’estoc, qui sont faites pour piquer, comme : des lances, des rapières – à noter que bien qu’une rapière soit une épée, elle n’est pas faite pour tailler et un coup latéral à la rapière fait la preuve d’un guerrier inexpérimenté en son maniement). Les armes de bagarre, comme : les katar, les protecteurs de poing. Un guerrier versatile sera apte à manier une arme de chaque type, listée ci-haut, et adapter leur usage à ceux qui lui font face. Par exemple, contre des cavaliers, un guerrier compétent privilégiera les lances pour leur portée. Le guerrier compétent pourra également se munir d’un pavois, pour dévier et bloquer les coups de la majorité des armes sus-mentionnées. Le choix d’armes maniées à deux mains impose le renoncement à cette protection supplémentaire, mais les coups des armes à deux mains sont généralement plus dévastateurs. Certains braves (qui ne comptent pas parmi les dagues les plus affutées de l’arsenal) s’essaient au maniement d’armes à deux mains et du bouclier simultanément (sans grand succès).

2 – L’armure

Il serait tentant de croire que la plaque la plus lourde et solide est idéale pour tout guerrier qui se respecte. C’est, encore là, une erreur de débutant. En premier lieu car semble-t-il qu’il faut s’accoutumer à porter l’armure, se familiariser avec son poids, avant d’en alourdir la charge. En second lieu, car toute armure n’a pas le même effet. Une armure d’anneaux maillés sera par exemple plus efficace pour arrêter le vol de flèches. Le cuir donnera plus de latitude et de marge de manœuvre à qui le porte. Le choix du métal, ou du matériau de l’armure aura également un rôle déterminant dans son efficacité, avec chacun ses forces et faiblesses circonstancielles.

En matière d'arme comme en matière d'armure, pour ceux ignorant comment les choisir, je citerai ici la sagesse infinie de tante Phyria : "C'est bien beau que ce soit cher, ou que ce soit gros, si on ne sait pas s'en servir c'est doublement inutile".

3 – Les styles de combat

Le guerrier moyen tend, avec l’âge et l’expérience, à se spécialiser. Certains adopteront la voie de maitre d’arme, c’est-à-dire (comme le nom l’indique) qu’ils se concentreront sur la maitrise des armes de tout acabit au point de les maitriser complètement, et élaborer des attaques et parades étonnantes. Ils sont généralement des duellistes redoutables, pour peu qu’ils maitrisent (c’est le mot clef) effectivement les armes qu’ils manient. D’autres se feront cavaliers, préférerant la vitesse et la versatilité du combat à cheval, qui n’est pas adaptée à tous les terrains ni toutes les circonstances, mais qui permet, dans les grands espaces, un assaut et des retraites rapides. Viendra ensuite le guerrier Saint, dit Paladin, qui lui ira puiser par des offrandes au Fils les bénédictions nécessaires pour lui donner l’avantage dans la bataille. Le divin saura donner à icelui un second souffle, et des avantages face à ses adversaires moins pieux. Finalement, le guerrier pourra adopter la voie de défenseur : maitre du pavois comme de la stratégie défensive, homme (ou femme) fait véritable mur. Il manie le bouclier (et les différents types de bouclier) comme aucun autre, et il est apte à arborer une armure plus solide (sacrifiant sa mobilité au nom de la solidité).

Une fois tout ceci compris, semble-t-il, vient le temps de la grande Stratégie, celle à laquelle les Seigneurs pensent en plaçant leurs armées, en choisissant le champ de bataille et en commandant. Mais, ces connaissances éludent souvent la majorité, bien que les considérations pratiques n'échappent jamais au soldat ou au chasseur, même le plus commun : il faut savoir utiliser le terrain à son avantage, et ses compétences à son maximum, et de même il faut connaitre ses propres limites et les possibles faiblesses de son adversaire, comme l'aptitude à changer soi-même lorsque la donne change sur le champ de bataille. L'on peut présumer que les grands de ce monde appliquent cette même pensée, proche parente du bon sens, à une échelle dont la magnitude échappe à la majorité.

4 – Les compléments

Certains guerriers, par souci d’efficacité, choisissent d’allier leur force à la mobilité d’une bête et préfèrent combattre montés à dos de cheval ou d’ours (ce qui en fait des cavaliers : devenir chevalier étant une toute autre paire de manches). D’autres encore, par ce même souci d’efficacité, choisissent de s’équiper en potions alchimiques de toutes sortes : curatives, fumigènes, incendiaires, entre autres. Et d’autres encore en appellent à la magie des Sept, invoquant les bénédictions du Fils en combattant, empruntant la voie dite du Paladinat. D'autres adoptent un style plus éclectique, alliant parfois une touche de magie ou même la compagnie de bêtes d'attaque. Puis, enfin, d’autres s’équipent de bandages sachant très bien que les sentiers de la guerre ne sont jamais sûrs et qu’il vaut mieux s’y présenter préparés. Les guerriers pourvus de tout leur bon sens s’arrangeront pour faire, avant le combat, un repas soutenant (sans être trop solide), ce qui peut leur donner quelques forces supplémentaires.

Par ailleurs, et à noter : il est chaudement recommandé aux guerriers, au prélude d’une bataille, de rendre hommage aux Sept, à fortiori au Fils, pour leur donner force et concéder la victoire. Il semble donc impératif, voire vital, de livrer cet hommage de piété pour tout guerrier qui se respecte.

Après tout, la victoire ou la défaite tenant à peu de chose, il serait bien fol de ne pas mettre toutes les chances de son côté (et de ne pas avoir la faveur du Divin aux Sept visages avec soi).

5 – L’entrainement

Un élément vital, que beaucoup semblent oublier : la pratique mène à l’expertise, qui elle-même mène à la perfection.
La théorie a ses limites. Par les armes vous ferez le reste. Bon courage! Et qu'en votre cheminement, les Sept vous bénissent.

HRP:

Sydonia Strauss

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Date d'inscription : 21/09/2021

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